Quels traitements contre l’éjaculation précoce ?

L’éjaculation précoce touche un nombre assez important d’hommes. Près de trois hommes sur dix sont concernés. La situation est véritable « grave » chez une dizaine de millions d’hommes à travers la planète. Ce problème se manifeste par une éjaculation se manifestant trop prématurément. Quels sont les traitements envisageables pour endiguer ce mal ?

Qu’est-ce que l’éjaculation précoce ?

Une éjaculation précoce (ou EP) est un problème récurrent voire persistant se manifestant par une éjaculation survenant trop vite, juste avant ou juste après la pénétration. En tout cas, elle survient à un moment où le patient ne veut pas encore éjaculer. Il existe trois points qui caractérisent ce phénomène. D’abord, il y a le délai de l’éjaculation qui est trop rapide, en l’occurrence deux minutes au maximum après pénétration. Vient ensuite la notion de contrôle. Chez un homme qui ne souffre pas de ce trouble, le contrôle de l’éjaculation est possible. Chez ceux qui souffrent d’EP, cette maîtrise est incomplète voire inexistante. Enfin, l’éjaculation n’est définitivement plus un plaisir, mais une source de frustration et de souffrance psychologique. L’homme et sa partenaire en souffrent.

Concernant l’éjaculation précoce, celle-ci peut être primaire ou secondaire. Primaire lorsqu’elle s’est manifestée dès le tout premier rapport sexuel. Ici, une cause psychologique est souvent à déplorer. On parle d’éjaculation précoce secondaire lorsqu’elle se manifeste chez un homme qui avait auparavant des relations sexuelles « normales ». Il s’agit d’un cas très rare qui peut être lié à des problèmes physiques ou psychologiques.

Ejaculation précoce et libido ne font pas bon ménage

Quel traitement pour l’éjaculation précoce ?

Le traitement de l’éjaculation précoce se fait en tenant compte de la source des problèmes. Dans le cas d’une éjaculation précoce liée à un problème psychologique, une thérapie est préconisée. Thérapie conduite par un sexologue. Il s’agit d’ailleurs du traitement classique pour guérir un problème d’éjaculation précoce. Le taux de réussite d’une telle prise en charge est de l’ordre de 90 %.

  Exercices de Kegel : mieux contrôler son éjaculation

Chez les hommes dont le problème est assez léger, quelques exercices simples suffisent pour corriger la situation. Ils peuvent notamment pratiquer l’ « arrêt – départ » (consistant à se masturber et s’arrêter avant l’éjaculation), la compression du pénis ou encore des exercices de Kegel (destinés à renforcer le muscle pubococcygien). Les résultats sont optimisés lorsque la pratique de ces exercices est combinée avec une thérapie.

Toujours en prenant en considération les causes possibles, d’autres traitements peuvent être mis en place. D’abord, les médicaments. Au départ, seuls quelques médicaments étaient utilisés en guise de soins palliatifs, notamment des antidépresseurs ou des ISRS ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Jusqu’à récemment où le Priligy® a été dévoilé au public. Il s’agit également d’un IRNS qui présente la particularité d’avoir une action courte : il se prend quelques heures avant un rapport et ses effets sont temporaires.

D’autres pistes comme la crème anesthésiante Emla offrent également des résultats solides. Il faut souligner que la médication ne s’adresse pas à tous les patients, uniquement ceux qui n’ont pas obtenu de résultats avec une thérapie. Toute médication doit être précédée d’une consultation.

Enfin, il est possible que l’éjaculation précoce soit due à une infection touchant la prostate ou l’urètre, à une consommation de drogue ou encore des troubles de l’érection. Le traitement dépend alors de la cause identifiée (prise d’antibiotiques, arrêt de la consommation de drogue, injections…).